Confiance en soi ?

La confiance en soi, de quoi parlons-nous ? Quelles sont les conséquences du manque de confiance en soi ? Faisons tomber quelques croyances. Quelques clefs pour booster la confiance en soi. Les apports de la psychologie énergique dans la confiance en soi.

La confiance en soi, de quoi parlons-nous ?

Selon le psychiatre Christophe André, la confiance en soi est la capacité à s’engager dans l’action et à affronter les situations.

La question de la confiance en soi n’est pas nouvelle mais elle est devenue plus importante dans notre société compétitive où l’on se compare en permanence.

Nous faisons souvent la distinction entre confiance et estime de soi :

• La confiance est intimement liée à l’action
• L’estime de soi renvoie à une appréciation favorable de soi, déterminante pour notre évolution personnelle, sociale et professionnelle.

Des blessures d’attachement en lien avec notre histoire peuvent impacter notre confiance et notre estime de soi qui sont étroitement reliées à notre sécurité intérieure. Travailler la confiance en soi permet de construire de la sécurité intérieure.

Quelles sont les conséquences du manque de confiance en soi?

• Les autres me déçoivent, je ne peux pas faire confiance, je dois me débrouiller seul.
• Je n’arrive pas à poser des limites
• Je ne parviens pas à faire entendre mes idées, à exprimer mon désaccord
• J’appréhende d’échouer, de ne pas être à la hauteur…

Un des problèmes de la confiance en soi est l’évitement de l’action par peur de l’échec. Nos relations avec les autres en sont affectées. Un évitement répété  des situations sociales conduisent  au retrait et à l’enfermement, symptômes d’anxiété sociale qui doivent inciter à une prise en charge thérapeutique.

Faisons tomber quelques croyances

Nous disons souvent qu’une personne qui a confiance en elle n’hésite pas. Elle répond vite, elle est sûre d’elle. Certaines ont même réponse à tout… Elles réussissent, sont entourées, elles reflètent  une sorte d’aura…

Croyances… Confiant ne signifie pas tout puissant.

« Qui ne doute pas acquiert peu » Léonard de Vinci

Selon Isabelle Filliozat, psychothérapeute,   « apprendre à s’ accepter avec un certain manque de confiance sain et utile permet de tolérer une certaine dose de peur et d’insécurité »

Ces situations vous parlent-elles ?

• Laurent ….est convoqué à une soutenance de rapport ; tout en préparant son intervention, il ressent de la peur, il anticipe le risque d’échec; il craint de ne pas être à la hauteur des attentes du jury. Dans son imaginaire, il n’arrive pas à répondre à leur question, il se voit figé, paralysé. Il anticipe la déception de ses proches et son échec à l’examen. Ce faisant, il passe de la peur à la panique ce qui le prive de l’accès à ses ressources.

• Dans son couple, Karine est toujours d’humeur égale. Faire plaisir à l’autre n’ est-il pas le terreau de la solidité du couple ? Pourtant, les petits agacements se multiplient, elle n’ose pas les formuler et ne dit rien ce qui vient créer de la rancœur. Elle ne sait pas que la colère est une sonnette d’alarme qui informe que la limite est dépassée. Elle a peur de perdre la relation avec son compagnon si elle exprime sa colère et se place dans une position de dépendance qui renforce son manque de confiance en elle.

• Au travail, Alexandre est en difficulté avec son manager direct qui est exigeant, a augmenté la charge de travail et ne valorise pas le travail effectué. Il s’efforce de répondre aux attentes… sans retour, sans succès ; sa motivation diminue, il commence à commettre des erreurs, il subit des remontrances et n’ose pas répondre… Le cycle de la perte de confiance en soi s’enclenche, il se replie, devient passif et triste… jusqu’à l’arrêt de travail.

Quelques clefs pour booster notre confiance en soi

• Apprivoiser ses émotions

 Sur le chemin de la confiance, les émotions nous connectent à nos besoins et nous aident à faire des choix. Apprendre à les ressentir et les reconnaître est source d’apaisement. Un outil pédagogique comme « la roue des émotions » est utile pour faciliter l’expression des ressentis pour soi-même et en famille et cela  de manière ludique.

• Se recentrer sur ses besoins

Cela n’a rien à voir avec l’égoïsme. Il s’agit de trouver un juste milieu entre l’écoute de ses besoins et celle de ceux des autres. Cela peut réveiller la peur d’être mal jugé voire rejeté mais on acquiert progressivement une posture plus affirmée.

• Partir à la découverte de ce que l’on aime et de qui l’on est

Il suffit d’interroger son entourage sur ce qui est appréciable en nous, nos qualités, nos compétences. Nous sommes souvent surpris de découvrir des atouts que nous méconnaissons.

• Oser sortir de sa zone de confort

L’enfant sort naturellement de sa zone de confort régulièrement pour apprendre à marcher, à faire du vélo…

Cette zone dans laquelle on s’est réfugié nous sécurise. Elle peut aussi nous enfermer lorsqu’elle nous empêche de changer et restreint notre champ d’action -en cas d’anxiété sociale notamment.

Prendre un risque mesuré, faire des petit pas, en respectant les principes de progressivité et de persévérance permet de gagner en confiance.  Essayez de vous lancer à demander  de l’aide à un voisin, à une collègue qui peuvent bien sûr refuser,  parler à un inconnu dans la rue, prendre la parole dans une réunion restreinte entre collègues, puis dans une réunion interservices, et pourquoi pas un jour dans une réunion publique !

• Accepter que le conflit existe

Le conflit est inhérent à la vie en société, il marque nos différences.  Accepter que nous sommes en conflit à l’intérieur de nous et parfois aussi à l’extérieur de nous ouvre la porte d’une forme de liberté.

La CNV -Communication non Violente – est d’un grand secours lorsque l’on manque de confiance. Cette méthode a été élaborée dans les années 70 par Marshall Rosenberg. Elle nous apprend à traverser les moments difficiles tout en gardant le lien à l’autre et nous engage dans la voie de l’acceptation de soi, marqueur de la confiance.

Quelques astuces au quotidien

• Accepter les compliments par exemple est un exercice qui va au-delà de son apparence superficielle

• Prendre sa place en marchant : sentir l’ancrage dans les pieds, dans le bassin, regarder dans les yeux et devant soi, redresser le buste. Si c’est pas naturel, procédez par étape. L’utilisation du non-verbal est un puissant vecteur de la confiance en soi.

• Arrêter de  se comparer et garder cette précieuse énergie pour s’occuper de soi. Sur les réseaux sociaux, l’existence des autres peut sembler excitante, faite de moments mémorables. Il importe de se rappeler que ce que l’on y voit n’est pas la réalité, mais bien une version idéalisée de celle-ci.

Les apports de la psychologie énergétique dans la confiance en soi

La confiance en soi passe par un éprouvé dans le corps, un éprouvé émotionnel. Les techniques psycho-corporelles, comme l’EFT -emotional freedom techniques- permettent un ancrage corporel. Le vécu corporel auquel on associe la pensée est efficace et permet un rapide mieux-être.

Ces techniques permettent aussi de retraiter et de déconditionner les évènements-racines et les scénarios d’échec qui ont conduit à des comportements de survie, devenus aujourd’hui encombrants. Ces techniques peuvent être utilisées en autonomie par chacun entre les séances et contribuent ainsi à alléger au quotidien les souffrances et à progresser

Aller plus loin

– « La roue des émotions » une aide pour exprimer ses ressentis, www.lautrementdit.net

-« Fais-toi confiance » Isabelle Filiozat – Ed.JC Lattès

– « Cessez d’être gentil, soyez vrai » Thomas d’Ansembourg – Ed.Broché

– « Guérir des blessures d’attachement » Gwénaelle Persiaux – Ed.Eyrolles